L’intersyndicale de Guinée, regroupant la Fédération Syndicale Professionnelle de l’Éducation (FSPE), le Syndicat National de l’Éducation (SNE) et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG), a tenu une assemblée générale ce samedi 01 novembre 2025, au siège du SLECG, situé à Dixinn. Les syndicalistes y ont exprimé leur indignation face à l’inaction du gouvernement concernant leurs revendications, notamment la signature de leur statut particulier, et menacent de paralyser le système éducatif national si aucune solution n’est trouvée rapidement.
Le mémorandum transmis au gouvernement, axé sur l’intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique et la signature du statut particulier des enseignants, était au centre de cette rencontre. Kadiatou Bah, secrétaire générale du SLECG, a vivement critiqué le silence des autorités face à leurs doléances.
<span;>« Suite au dépôt, avec deux réunions de suite, nous n’avons pas eu de solution. Il ne faut pas qu’on se cache la vérité. Les enseignants contractuels sont venus tenir ici des activités, notamment des différentes rencontres qui ont failli aboutir même au chaos. Pourquoi ce gouvernement ne veut pas nous faire asseoir autour de la table de négociation pour qu’on parle de ces différents points comme d’habitude », a-t-elle regretté.
Michel Pépé Balamou, secrétaire général du Syndicat National de l’Éducation (SNE), est revenu sur les difficultés rencontrées lors des tentatives de dialogue avec le gouvernement. Il dénonce l’implication d’interlocuteurs non mandatés par leur structure.
« Nous avons dit que nous ne sommes pas venus pour un atelier qui est composé de plusieurs personnes. On a dit que c’est l’intersyndicale qui a déposé. Et il faut que ce soit l’intersyndicale qui soit négociatrice. Mais pourquoi on nous envoie d’autres personnes ? On dit le mouvement syndical guinéen, le coordinateur du mouvement syndical guinéen. On n’a rien contre le coordinateur. Mais ce n’est pas le mouvement syndical qui est porteur de revendications. C’est l’intersyndicale qui est porteuse de revendications », a-t-il souligné.
Face à la grogne montante au sein de la base, Aboubacar Soumah, président du SLECG, a appelé les enseignants à la sérénité et à l’écoute des mots d’ordre officiels de l’intersyndicale.
« Tant que vous ne recevez pas les messages de la part de l’inter-syndicale de l’éducation que nous sommes, parce que nous sommes votre émanation, toutes les décisions que nous exécutons viennent de vous. Donc le moment venu, on vous passera les informations qu’il faut. Mais d’ici là, quand je vais donner la cour, j’ai entendu un certain dire, abandonnons-nous dès le maintenant. J’invite, n’est-ce pas, tout le monde à resserrer les mains », a-t-il déclaré.
L’intersyndicale a posé un ultimatum clair aux autorités. Si les revendications inscrites dans le mémorandum ne sont pas prises en compte d’ici au 15 novembre, les cours seront suspendus sur toute l’étendue du territoire national.
« Nous nous avons dit que 15, c’est la date de butoir. Si d’ici cette date, aucune disposition favorable n’est prise, on analysera ensemble et on prendra des dispositions qui s’imposent », ont-ils indiqué.
Alh Condé pour Kabakonews.com






